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 Rang D - Les ombres chapardeuses

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Eihiko Tsubazame
Genin de Shousan
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Eihiko Tsubazame

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MessageSujet: Rang D - Les ombres chapardeuses   Rang D - Les ombres chapardeuses EmptyLun 13 Juin 2016 - 16:12

Eihiko se leva une fois de plus d’excellente humeur. C’était fréquent ces derniers jours. En effet, il sentait plus que jamais qu’il était devenu un vrai shinobi. Il avait effectué sa première mission, rencontré son équipier, un type super sympa et super cool du nom de Sham, et il allait bientôt participer à un tournoi entre Genins.
Et maintenant, sa seconde mission venait d’arriver ! Il avait reçu la lettre la veille au soir, très tard, et elle lui disait qu’il devait partir le lendemain matin à la première heure pour Ito. Le blondinet avait ce qu’il définissait comme étant une belle vie ces derniers temps. Un ami, des missions, des combats, des techniques super classes. Son rêve de gosse qui se réalisait en somme.
S’il parvenait à mieux maitriser son chakra ce serait parfait. Il était encore un peu honteux de ne pas réussir une malheureuse technique de métamorphose.

Pour la mission, c’était plutôt du sérieux. Décidément, les missions de rang D c’était moins facile que ce qu’il croyait. C’était sa deuxième, et celle-là aussi pouvait se révéler plutôt compliquée s’il s’y prenait mal. Ce n’étaient pas des missions dangereuses, certes. Elles ne demandaient pas des compétences forcément incroyables dans les arts shinobis non plus. Mais elles demandaient quand même un peu de réflexion et de bien se souvenir de la formation de base que tous les ninjas subissaient. Car ils étaient formés pour parer à de nombreuses situations. Plus que de simples soldats, ils étaient d’avantage une force d’intervention qui pouvait absolument tout réaliser et répondre à toutes les demandes.
Ce n’était pas pour rien qu’autant de jeunes gens désiraient le devenir, après tout. Être ninja, c’était tout simplement trop cool.
Bon, Eihiko devait attraper des voleurs. Apparemment ils étaient deux et volaient pas mal de choses dans la place forte d’Ito. Ca avait l’air plutôt intéressant. Si Eihiko les attrapait, il passerait sans doute à la une dans une gazette locale. Ca pouvait être vachement sympa pour se faire connaitre. Un premier pas pour devenir un ninja super cool. Il voyait déjà le titre ‘’ L’Eclair blanc dépouille deux voleurs à Ito ! ‘’.

Prévenir son grand-père fut rapide. Le vieil homme semblait déjà résigné à devoir se passer de son petit-fils pendant ses missions. Il se vengeait bien en lui donnant deux fois plus de travail à chaque fois qu’il revenait. Mais Eihiko était déjà reconnaissant de pouvoir vivre une vie de shinobi. Ce travail supplémentaire ne le dérangeait même pas. Il était dans la fleur de l’âge et rôdé, il le supportait très bien. Et ça l’aidait à ne pas se sentir coupable de laisser son vieux grand-père tout seul pour s’occuper de la forge. Quand même, malgré le travail de ses parents, c’était une source de revenue pour toute la famille. Ca avait même aidé à lui financer son équipement et un professeur particulier quand il était à l’académie. Il l’aurait mal pris si on lui avait ôté cette source de satisfaction de participer à cet effort familial.
Et puis, comme il l’avait dit à Sham une fois, un jour il travaillerait lui-même à la forge. Il voulait créer ses propres armes, toutes super classes et originales. Se battre en tant que l’éclair blanc, un grand shinobi qui a forgé ses propres armes. C’était un rêve magnifique.

Rejoindre la ville d’Ito fut moins rapide mais aussi facile. Il eut juste à suivre la route. Il fit le trajet en courant à petites foulées. Ito n’était pas très loin de Shousan, le trajet ne lui prit qu’une demi-journée. Courir, pour un ninja, c’était facile. Surtout pour lui, dont les capacités physiques étaient bien supérieures à la moyenne. Il avait toujours eu des facilités pour l’endurance ou pour la vitesse. Son chakra était peut-être nul, mais question énergie et système cardio-vasculaire, il était bien présent. Heureusement d’ailleurs, sinon il serait inférieur à un Genin moyen. Et ça, c’était hors de question. Il désirait plus que tout devenir exceptionnel.
Ito n’était pas très différente du centre-ville de Shousan. Des murailles de pierre, moins impressionnantes même que celles du village de l’espoir. Des habitations alignées dans un quartier, et d’avantage de commerces dans l’autre. Ce qui était vraiment différent, c’était la taille. Mais aussi les champs qui s’étendaient à côté de la ville. Il y avait une large partie agricole qui environnait directement la ville. Alors que Shousan tenait son agriculture de villages voisins et du pays du blé. Il n’y avait pas de paysans qui habitaient à Shousan. D’ailleurs, Eihiko n’avait jamais vraiment parcouru de champ. Il n’avait pas de famille en-dehors de ses parents et de son grand-père donc il n’avait jamais eu l’opportunité d’une visite à la campagne ou quelque chose comme ça quand il était plus jeune.
Tandis qu’il approchait de la porte d’entrée d’Ito, il regardait notamment les pâturages avec beaucoup d’intérêt. Il avait déjà vu des chèvres ou des bœufs, évidemment. Mais en vérité, jamais d’aussi près, lâchés dans un champ. Curieux comme pas deux, il dévia brusquement de sa route pour se rapprocher et regarder.


Alors qu’Eihiko souriait tranquillement en observant le bétail, longeant la clôture, il fit une drôle de rencontre. Un homme en salopette par-dessus un tee-shirt à carreau aux manches retroussées, une pelle sur l’épaule et un brin de paille dans la bouche. Il avait un chapeau de paille abîmé, et un énorme nez. Vraiment, un énorme nez. Avec un bouton dessus.
Un chien trottinait paisiblement à ses côtés. Pas très haut de taille mais le corps terriblement long, le chien avait un petit quelque chose de ridicule. Mais son allure vieillissante et sa frimousse posée le rendaient très mignon. L’animal courut dans la direction d’Eihiko, qui s’accroupit pour le caresser en riant. L’homme, qui semblait être amusé, s’approcha :


« Crevindiou p’tit gars. Dis-moi, kesskun p’tit ninjo comme toa y vient faire dans l’patelin ? »
« Euh … Ah ! Je viens faire une mission. Il y a eu des vols, on m’a chargé de m’occuper de ça. »
« Eh beh ! C’dré dans l’pentu comme affaire, m’étonne qui z’y envoient un p’tit gars comme toa ! M’enfin, j’t’espère une bonne merde tsé ! »
« Merci. Je crois. Vous ne connaitriez pas un certain Aradu Toraki ? Il parait qu’il a vu quelque chose, je voulais lui parler avant l’enquête. »
« Si t’venais du coin j’croirais bien tu te fous de ma goule. Tout l’monde y l’connait le père Aradu, t’penses. T’devrais l’y trouver trois champs à l’Ouest, p’tit gars. »
Il disait ça tout en pointant une direction de son doigt sec et osseux.
« Merci, monsieur, c’est sympa. »
« A part ça p’tit gars, t’as d’quoi crécher sur le vieil Ito ? Parce qu’j’suis tout seul. Y’a moyen que j’t’y fasse une place dans ma grange pardi. »
« J’y avais même pas pensé … Ce serait super pratique, c’est vrai … »
« Bah t’y trouveras ma bonne ferme d’l’autre côté du champ. On l’y voit d’là-bas. Sois pas timide et viens y frapper quand t’veux p’tit gars. »


Eihiko le remercia encore une fois, tandis qu’il s’éloignait avec son chien. Il avait vraiment un accent étrange, mais il avait l’air plutôt gentil. Et accueillant aussi. En plus il venait de résoudre un problème auquel le Genin n’avait même pas songé. Il aurait sûrement besoin d’un endroit où dormir au petit matin ou en première partie de soirée, comme les voleurs ne frappaient que la nuit. La mission ne prendrait sans doute pas qu’une seule après-midi. Il n’avait pas encore bien l’habitude de ces problèmes techniques et ne les avait même pas envisagés.
Quand bien même, ce type était vraiment étrange. Bon, c’était pas le tout mais il fallait qu’il aille voir le témoin maintenant.
Pardon, il fallait qu’il aille Y voir le témoin. La maitrise des y mes chéris. Tout est dans la maitrise des y.


Dernière édition par Eihiko Tsubazame le Ven 17 Juin 2016 - 22:13, édité 1 fois
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Eihiko Tsubazame
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MessageSujet: Re: Rang D - Les ombres chapardeuses   Rang D - Les ombres chapardeuses EmptyMar 14 Juin 2016 - 22:52

Retrouver Aradu Toraki fut une véritable sinécure. Simpliste comme tout. Eihiko s’arrêta simplement pour demander son chemin aux cultivateurs qu’il croisait à droite à gauche dans la direction que le vieux paysan lui avait indiquée. Leur accent ne manquait pas à chaque fois de le décontenancer, mais il finirait bien par s’y habituer. En attendant, il profitait des paysages qui pour lui étaient tous nouveaux. Le petit citadin longea ainsi un espace entre un gigantesque champ de blé et différents pâturages, pour arriver devant une sorte … d’entrepôt ? Des hommes soulevaient des sacs et les entreposaient ici. Sans doute des récoltes ? Eihiko n’y prêta pas vraiment attention, cherchant des yeux un visage sur lequel il pourrait apposer l’appellation ‘l’père Aradu’. Sans doute un vieux cultivateur un peu à l’image de celui qu’il avait rencontré un peu plus tôt. Il espérait juste que son accent serait un peu moins prononcé.
Il finit par tomber sur un homme dont la description correspondait avec celle qu’on lui avait fournie. Quinquagénaire mais robuste, à croire que les années lui avaient donné du muscle et de l’allant plutôt que de le ramollir. Pas vraiment grand, mais les muscles larges et puissants. Des poils jusque dans le nez, et la barbe la plus longue que le blondinet avait jamais vu de sa vie. Elle lui arrivait presque au nombril !
Un peu surpris que la description corresponde aussi fidèlement, Eihiko aurait juré qu’elle était exagérée, il se dirigea néanmoins vers l’individu.


« Monsieur Toraki ? »
« C’est moi-même. Tu dois être le jeune ninja envoyé par Shousan. J’ai croisé quelqu’un qui m’a dit que tu me cherchais tout à l’heure. Du coup même si j’ai fini ma journée j’ai attendu un peu de voir si tu viendrais voir par ici. »
« Merci. »


Ouf. Il ne parlait pas le dialecte local. Eihiko allait pouvoir s’en tenir à une conversation où il comprendrait tous les mots de son interlocuteur. Il détestait l’accent du coin. C’était une véritable opération traduction à chaque fois que quelqu’un l’employait.

« Comme vous vous en doutez, je viens vous parler des vols qui ont eu lieu à Ito. Il parait que vous avez vu quelque chose. Vous sauriez m’en dire plus ? »
« Pas beaucoup plus que ce que j’ai dit aux autorités du vieil Ito, j’en ai peur. Le soir, j’amène une fournée de blé en ville. Il y a trois soirs, je suis resté un peu pour boire avec des amis à la taverne. Et en sortant de la ville, j’ai vu deux silhouettes sortir d’un magasin. »
« Vous sauriez me les décrire ? »
« Elles étaient plutôt petites. A peu près ta taille en fait. J’ai cru que c’était deux adolescents qui avaient marqués des obscénités sur le mur de la boutique pour faire une mauvaise blague au début, donc je n’ai pas trop fait attention. Le lendemain, quand je suis revenu en ville j’ai compris que c’était les voleurs en parlant au vendeur … Et du coup j’ai été prévenir les autorités de ce que j’avais vu. »
« Deux silhouettes de petite taille … »
« Comme j’ai dit. »
« Merci Monsieur Toraki. Je ne vais pas vous faire perdre plus de temps. »
« Pas de problème p’tit gars. »


Eihiko commença à s’éloigner, pensif. Deux silhouettes très petites qui semblaient commettre des vols de façon totalement aléatoire, et toujours en très petites quantités, dans les boutiques locales. Aucune logique entre les différentes choses volées. Un peu comme si le larcin était le but en soi. Comme si c’était une sorte de … défi ? Ils voulaient signifier aux commerçants qu’ils pouvaient voler n’importe quoi. Afin que ceux-ci tentent de se protéger malgré tout, qu’ils installent des dispositifs et leurs donnent d’avantage de difficulté. Ca ressemblait à s’y méprendre à une sorte de sport.
Mais bon, essayer de dresser un portrait-robot et faire des suppositions sur leur caractère à partir de quelques intuitions n’était pas très judicieux. Que pouvait-il faire pour le moment ? Eihiko avait deux idées en fait, mais il lui fallait retourner en ville. Il lui faudrait passer au poste de police pour récupérer la liste des objets volés et des boutiques cambriolées déjà. Et ensuite trouver une bibliothèque où il pourrait dénicher une carte.
Alors qu’il s’éloignait pour retourner en ville, une main le retint par l’épaule. Un peu surpris, le Genin se dégagea vivement et bondit en arrière tout en se retournant. Très vif comme à son habitude.


« Paix mon garçon ! »
« Pardonnez-moi, j’étais en train de réfléchir, vous m’avez fait peur. »


Un vieil homme. Peut-être plus de soixante ans. Très maigre, un peu boiteux. Il s’appuyait sur une canne qui ressemblait d’avantage à une branche grossièrement taillée. Lui aussi très barbu à l’image des hommes du coin. Que lui voulait-il ?

« Je vous ai entendu parler à Aradu. »
« Oh ! Vous avez vu quelque chose vous aussi ? »
demanda Eihiko, la voix pleine d’espoir. Il manquait d’indice, ce pouvait être une aubaine.
« Non, non, rien de cela mon garçon, navré. »
« Ah … Très bien. Que puis-je pour vous alors ? »
« C’est que cette histoire de deux silhouettes de petite taille, m’a rappelé une histoire qu’on racontait quand j’étais très jeune. »
« Une histoire ? »
« Si on veut … Il y avait déjà eu des vols à cette époque. Exclusivement du matériel médical très cher. Des médicaments hors de prix. »
« Ce n’est pas le cas dans l’enquête en cours malheureusement. »
« Attendez, attendez, laissez-moi finir. Les autorités avaient fini par attraper le coupable. Il s’appelait Hisashi. Son enfant était malade, mais il n’avait pas les moyens de lui payer le remède. Hisashi était forgeron. Il n’a jamais révélé la méthode qu’il a utilisé pour voler les médicaments, mais il s’était joué de tous les systèmes de sécurité à cette époque aussi. Pour payer les médicaments, il a dû travaillé bénévolement dans les fermes alentours afin de gagner l’argent manquant, en plus de son travail à lui. Le pauvre est mort d’épuisement … Une triste histoire. »
« En effet. Un brave homme, malgré tout ce qu’on pourra dire. Qu’est devenu son fils ? »
« La maladie l’a emporté malheureusement. Mais grâce à son père, ses derniers jours n’ont pas été douloureux. Sa maladie était incurable, les médicaments ne servaient qu’à faire disparaître la douleur. »
« C’est une belle histoire, monsieur. Enfin, je ne sais pas si je dois le dire comme ça … Ce que je veux dire, c’est que cet homme a offert à son fils une belle preuve d’amour. »

Avec un atroce sourire édenté, l’homme conclut : « N’est-ce pas ? Je ne sais pas si ça pourra t’aider, bonne chance en tous cas. »
« Mer… Attendez ! Comment vous appelez-vous ? »
« Peu importe mon garçon. Je ne suis qu’un vieillard. »


Et il partit, boitant sur sa branche. Eihiko le suivit des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse. L’histoire l’avait remuée, même s’il essayait de s’en tenir aux faits et de se concentrer sur l’affaire. Il avait du mal à voir le point commun entre deux petites silhouettes et un forgeron mort des années plutôt. Surtout qu’un forgeron devait avoir une silhouette plutôt robuste. Peut-être pourrait-il visiter l’ancienne forge un peu plus tard ? Il se pouvait bien qu’il y trouve quelque chose d’intéressant. A entendre le récit, il avait eu l’idée du fils qui voulait se venger pour la mort de son père en volant les commerçants qui n’avaient pas voulu réduire le prix de leurs médicaments ou quelque chose comme ça, mais ça n’avait aucun sens si le fils était mort.
Peut-être que quelqu’un avait juste mis la main sur la méthode utilisée par Hisashi alors ? Mais même avec la méthode, il n’arriverait pas à les attraper. Il fallait que Eihiko prévoit leur prochain méfait s’il voulait parvenir à quelque chose. Qu’il ait un coup d’avance. Qu’il anticipe. Et le meilleur moyen, c’était de trouver une logique dans les vols commis. Même si l’ordre de mission disait qu’il n’y en avait pas, il ne parlait que de l’enquête préliminaire menée par les autorités locales. Aucun shinobi n’avait mené l’enquête avant lui.
Bon, il fallait aller au poste de police.


Malgré son âge, Eihiko fut bien reçu dans celui-ci. Le chef de la milice locale était un quarantenaire un peu bourru, mais son bandeau semblait faire force de loi. Il lui remit sans discuter le dossier de l’affaire, avec toutes les informations qu’il lui fallait dedans. Liste des vols, des magasins dans lesquels ils avaient été perpétrés, tout ça. Le blondinet jeta un œil et parvint à la même conclusion que les miliciens : aucune logique. Des poupées, des shurikens, du fil, trois gobelets en bois de chêne, une statuette du phénix, et encore tout un tas de petits objets complètement inutiles ou simplement sans aucun lien avec les autres. Et pas un seul vol de médicaments, une piste qui l’aurait bien arrangé. En plus, aucun magasin ne ressemblait de près ou de loin à un autre.
Son idée d’une sorte de ‘’sport’’, de ‘’challenge’’ revenait à la charge. Mais ce n’était pas la seule solution à envisager. Il y avait encore d’autres possibilités. Ce voleur ne pouvait pas juste voler pour le plaisir de prendre. Ca ne l’arrangeait pas du tout : si c’était le cas, il n’arriverait pas à lui mettre la main dessus. Sans savoir où allait venir le vol, comment s’y opposer ?
En plus même au niveau de la logique temporelle ça n’avait aucun sens …


Oh quel casse-tête. Eihiko n’était définitivement pas fait pour ça. Quand bien même, il voulait devenir un shinobi capable de venir en aide à n’importe qui. S’il n’arrivait pas à résoudre cette affaire, comment le pourrait-il ?
C’est le cerveau en compote qu’il arriva à la bibliothèque d’Ito. Comme c’était surtout une place forte destinée au commerce, il ne s’y était pas attendu, mais elle était plutôt grande. Ca ne valait pas la grande bibliothèque de Shousan, mais c’était quand même impressionnant. Le genre de lieu qui impose le respect.
Une jeune femme qui ne devait pas avoir beaucoup plus de vingt ans l’accueillit avec un grand sourire. Blonde, cheveux lisses et en roulés gracieusement autour de son visage et dont les pointes retombaient délicatement sur le haut de ses épaules. Elle portait un simple débardeur qui mettait en valeur sa peau pâle, et elle avait de beaux yeux verts littéralement ensorcelant.
Eihiko déglutit, un peu gêné, en voyant une jeune femme aussi radieuse. Il n’était pas très à l’aise.


« Eh bien, ce n’est pas tout le temps qu’un shinobi me rend visite ! »
« Euh … Oui … Oui. Je suis au milieu d’une … enquête ? »
« Ahaha, je vois ! Et que puis-je faire pour toi, dis-moi ? »


Pas vraiment séductrice, elle se pencha vers lui tout en parlant. Elle devait en vérité le considérer comme un enfant, et trouvait sans doute la situation très amusante. Mais ce n’était pas parce qu’elle le considérait comme ça que lui la voyait comme une adulte hors de portée. Et la vue plongeante à laquelle avait le droit Eihiko le laissa sans voix quelques secondes. Avant qu’il ne redresse les yeux vers son visage, en usant de toute sa force de caractère.

« Une … carte. »
« Une carte ? Pays du feu ? Continent ? Monde ? »
« Rien de tout cela. Juste une carte d’Ito. Ah et une table, où je peux l’étaler et prendre des notes si ça ne vous dérange pas. »
« Hum … Vas te mettre là-bas, je t’apporte ta carte. »


Quand il devait parler d’enquête, Eihiko reprenait un peu du poil de la bête. Mais il ne fallait pas que cette ravissante créature reste dans les parages quand il réfléchirait. Sinon il n’arriverait pas à grand-chose. Elle arriva bientôt avec la carte, et l’aida à la disposer sur la table. C’était grand. Tant mieux, il y verrait plus clair si c’était précis. La jeune bibliothécaire resta un moment à l’observer tandis qu’il commençait à entourer les magasins qui avaient été volés. Quand Eihiko s’en rendit compte il s’empourpra.

« Je … C’est une enquête confidentielle. Je suis censé vous dire de … ne pas trop regarder ce que je fais, s’il vous plait … »
« Ahaha, très bien, très bien ! Je te laisse monsieur le shinobi. Bonne chance. »


Eihiko put de nouveau respirer. Bordel, ce que c’était angoissant comme situation …
Bon. Il fallait finir d’entourer les différents endroits où les vols avaient été commis. Quand il eut entouré le huitième, et dernier, endroit, Eihiko referma le feutre et grimpa sur une chaise. Pour voir l’ensemble de la carte.


** Bon … Est-ce qu’il y a une logique là-dedans ? Voyons voir … Là, là et là … Ca fait une sorte de triangle mais … Non ça n’a aucun sens … **
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MessageSujet: Re: Rang D - Les ombres chapardeuses   Rang D - Les ombres chapardeuses EmptyMar 14 Juin 2016 - 23:26

La forge citée par le vieil homme se trouve non loin d Ito. Un peu en recul. Si tu t'y rends tu y trouveras pas mal de poussière, la nature aura repris ses droits sur celle-ci. Si tu t'attardes un peu plus sur le lieux tu y découvrira des traces de poussières plus fines. L'endroit semble avoir été fouillé de font en comble. Si tu comptes pousser tes recherches plus loin sur cet endroit arrête ton rp à ce moment.

La carte dans un premier temps ne semble rien dévoiler, dans un premier temps. Ce n'est qu'au bout d'un moment que une sorte de circuit te saute aux yeux. Le premier vol semble être central par rapport aux autres. Mise à part le dernier qui revient un peu vers l'intérieur, comme si le chemin s’inversait.
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Eihiko Tsubazame
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MessageSujet: Re: Rang D - Les ombres chapardeuses   Rang D - Les ombres chapardeuses EmptyJeu 16 Juin 2016 - 19:34

Eihiko pencha la tête de différents côtés. Il arrivait bien à détacher un symbole de la carte maintenant qu’il y était. Une sorte de … Croissant ? Un peu difforme. Des pépites de chocolat ? Bordel ce qu’il avait faim. Ca altérait ses capacités cognitives.
Il descendit de son promontoire. Bon, de toute évidence, pas moyen d’en tirer quoi que ce soit. Ca n’avait pas plus de logique qu’au premier coup d’œil, même en traçant une ligne entre chaque lieu des vols. A part qu’il aurait dû emporter quelques barres de céréales avant de partir, son analyse ne lui avait rien apporté comme conclusions.
Il soupira. Il n’était pas plus avancé. Mais au moins, il avait la carte de la ville et les lieux des vols en tête. C’était déjà ça de prix. Et si jamais il arrivait à relier les crimes à un Akimichi, la théorie du croissant prendrait peut-être un sens. Même si c’était peu probable.
Eihiko enroula la carte et la remit dans son tube. Tant pis. Au moins il pourrait dire qu’il avait creusé toutes les pistes. Il ressortit les listes fournies par les miliciens pour jeter un œil, voire si quelque chose se dégageait après son observation. Il nota le vol de la farine dans une boulangerie pour accentuer la théorie du croissant. Mais rien de plus.
Il fallait vraiment qu’il aille manger un morceau.


La jolie bibliothécaire choisit ce moment pour revenir à la charge. Elle lui reprit délicatement la carte des mains, effleurant ses mains avec le bout des doigts au passage. Le contact le fit légèrement rougir bien qu’Eihiko fasse tout pour garder contenance.

« Alors, tu as trouvé ce que tu cherchais mon petit ninja ? »

Elle avait une façon de parler qui lui faisait monter le rouge aux joues.

« Pas vraiment. »
« Oh … Dommage … Je peux t’aider sur quoi que ce soit d’autre ? »
« No-non. J’ai juste faim pour le moment, je vais y aller. »
« Il y a un râmen juste en face, et je dois aller manger aussi. On a qu’à y aller ensembles. »
« Euh … Je … Peux pas. Je pensais prendre quelque chose de léger. Pour … Euh … Le manger tout en continuant l’enquête. Je suis en mission, navré … »
« Ah … Une autre fois alors, tu me le promets ? »
« Ou-oui ! Dès que possible ! »
« Alors ça va ! »


Elle lui fit un sourire qui le fit fondre de l’intérieur. Le blondinet se sentait un peu stupide. Il aurait vendu ses parents pour lui tripoter les seins, et elle avait l’air, limite, de les lui offrir avec bonheur. Mais il était en mission, ce ne serait pas très professionnel … En plus, il n’avait pas pris assez d’argent pour se payer beaucoup de repas et aucune provision. Et il se connaissait, il lui offrirait son bol s’il acceptait. Il ne pourrait donc pas manger demain.
Même pour une aussi jolie fille, il ne manquerait pas un repas volontairement.


« Quand je serais un grand ninja je reviendrais ici et je te trip… euh… je t’offrirais autant de râmens que tu veux. Promis ! »
« Ca marche, je t’attendrais alors. Ne m’oublie pas ! Ah tiens, je sais. Prends ça. »


Elle déposa un baiser plein de rouge à lèvres sur une de ses barrettes, et la lui tendis. Eihiko la saisit, ne comprenant pas trop la situation, mais il avait bien compris que c’était un cadeau. Il n’avait qu’un regret : ce n’était rien de mangeable.

« Et je te cuisinerais quelque chose qui sera aussi bon que le grand ninja que tu seras devenu ? »
« D’acc… Donc si je suis Kage, j’aurais le droit au meilleur plat du monde non ? »
« Hein ? Euh oui, je suppose … »
« Pas moyen que je ne revienne pas alors ! Au revoir ! »


Il était aux anges quand il sortit de la bibliothèque, mais sans doute pas pour les bonnes raisons. Le garçon imaginait déjà l’immense festin préparé par la belle jeune femme. Vivement qu’il soit Shoukage ! Ou au moins qu’il soit un héros du pays du feu. Il débarquerait ici à la vitesse de la lumière.

Ce fut après avoir tourné deux coins de rue qu’il se rappela qu’il était en mission. Devant un stand ambulant, il se paya un hot-dog, et continua sa route, tout en réfléchissant.


** Bon, je suis un peu au point mort par contre. Je n’arrive pas à relier les différents éléments entre eux efficacement. J’ai l’histoire du vieux boiteux, les vols méthodiques, et les deux silhouettes. Le tout a du sens individuellement, mais les trois ensembles n’ont pas vraiment de sens. On peut facilement mettre les vols et les silhouettes ensembles. Donc je pourrais ôter l’histoire de là. Mais dans ce cas je perds le seul élément qui peut m’aiguiller sur le mobile … Ou même justifier l’existence d’une méthode efficace pour voler sans se faire prendre de la sorte. Bon … J’ai aucun lieu à visiter à part la vieille forge. Je vais y aller. Je l’ai vue sur la carte toute à l’heure. **

Il mordit dans son hot-dog à pleines dents. Qu’est-ce que ça faisait du bien de manger. Son cerveau se remettait en action à plein régime, du coup.

La vieille forge n’avait plus d’enseigne, mais Eihiko la reconnue sans peine entre tous les bâtiments alentours. La chaleur caractéristique qui s’en dégageait était restée à moitié prisonnière de l’intérieur, comme si les fours avaient été allumés récemment. L’odeur du métal froid, du métal en fusion, des braises … Il connaissait bien tout cela. Il avait passé tellement de temps dans celle de son grand-père que même depuis la rue il était capable de sentir tout cela.
Il poussa la porte poussiéreuse, qui s’ouvrit étonnement facilement. Même si le bâtiment était à l’abandon il était toujours solide.
Eihiko reconnut sans peines les panneaux où étaient accrochées les armes, mais ils étaient désormais complètement vides. Normal, les biens avaient dû être transférés à un héritier.


** Un héritier … Il faudra que j’aille voir à l’hôtel de ville si j’en trouve un. Peut-être que Hisashi avait un frère ou quelque chose … Une femme ? Une fille ? Pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ? Je suis con ! **

Il continua son exploration. Quelque chose le chiffonnait. L’air ambiant n’était pas celui d’une forge à l’abandon. La poussière, oui. Le fait que le lieu soit presque désert aussi. Mais il reconnaissait l’odeur du métal récemment travaillé. L’odeur fumée des braises sur lequel il avait reposé. Il entendait très distinctement le marteau, résonner dans les murs, alors que le bruit aurait dû cesser de courir depuis bien des années.
Il se rendit dans l’arrière-salle, la forge en elle-même. Une enclume, un vieux four d’apparence inutilisé. Quelques vieux outils qui trainaient. Il se pencha sur eux. Les éclaboussures de métal qui les maculaient n’étaient pas assez froides. Il ressentait de petites impulsions de chaleur qui émanaient d’eux. Le blondinet ouvrit ensuite le four, et passa sa main au-dessus des braises éteintes. La vie les animait encore, faiblement. Et l’enclume ? Il posa la paume sur elle. La chaleur couvait à l’intérieur, celle du travail accompli.


« Quelqu’un a utilisé la forge récemment. Il y aurait donc du vrai dans les soupçons du vieil homme ? »

Un bruit derrière lui. Eihiko fit volte-face, tout en enfilant ses poing-kunaïs. Les sens en alerte, il regardait dans toutes les directions, tentant de distinguer quelque chose grâce aux faibles lueurs que le jour dispensait à travers les carreaux recouverts d’un voile de poussière.
Il y avait une autre porte au fond de la pièce, et elle était ouverte. Il plissa les yeux, attendant de voir si quelque chose allait en sortir …
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MessageSujet: Re: Rang D - Les ombres chapardeuses   Rang D - Les ombres chapardeuses EmptyJeu 16 Juin 2016 - 19:56

De la porte sort la tête d'un chien. Celui-ci tient un bout de métal en bouche. En te voyant il repart immédiatement en sens inverse et s'en va à travers le chambranle qui abritait jadis une fenêtre. Dans sa fuite il se cogne contre une armoire en bois, en piteux état. Celle-ci s'écroule et bouche la sortie qu'il a pris. Un gros nuage de poussière s'élève suite au fracas.

La pièce n'est pas très bien éclairée, privée de sa lumière, ce qui dévoile un léger rayon lumineux entre deux lattes de plancher. C'est faible mais perceptible, surtout avec les grains de poussières passant dans le fin halo.

Si tu tentes de partir à la poursuite du chien, tu ne retrouveras pas sa trace à l'extérieur. Il connaît bien la ville et sait où se rendre pour disparaître aux yeux de quelqu'un. L'animal semblait tout de même avoir une lueur d'intelligence dans le regard qui n'est pas propre à ces animaux.

En te penchant plus sur la source du halo tu trouves une trappe qui mène à une sous forge. Moins fournie que la première mais certaine pièce mécanique ne semble pas avoir leur place ici. Des mains faite de métal, des jambes articulée de la même matière. Alors que tu trouvais la forge utilisée depuis pas longtemps, tu remarques que cet endroit est bien plus fréquenter qu'il ne devrait l'être. Des outils sont encore en place, de la poussière persiste à certain endroit mais rien comparé à ce qu'elle devrait être. Tu sens également des traces de chakra dans l'air.
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Eihiko Tsubazame
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MessageSujet: Re: Rang D - Les ombres chapardeuses   Rang D - Les ombres chapardeuses EmptyDim 19 Juin 2016 - 6:18

Le blondinet et le chien se regardèrent, aussi étonnés l’un que l’autre. Il venait d’apparaître par la porte. Il tenait une sorte de bout de métal dans les dents. Une plaque de bonne taille. Eihiko, interloqué, vit passer des dizaines de questions dans son esprit dont une qui revint plusieurs fois : mais qu’est-ce qu’il foutait là ? Il finit par se bloquer sur l’hypothèse qu’il s’agissait simplement d’un chien abandonné qui avait trouvé un trou dans un mur pour venir fouiner. Mais du coup, d’où venait le bout de métal ? Avant que le Genin n’ait pu continuer son questionnement intérieur, une sorte de … lueur d’intelligence ? s’alluma soudainement dans le regard de l’animal, et il s’enfuit par ce qui devait être une ancienne fenêtre.
Eihiko esquissa un mouvement en avant, comme pour lui barrer la route. Son chakra pulsa dans son corps, mais il le reflua par un effort de volonté. Il avait été à deux doigts d’utiliser la vitesse-lumière afin de lui barrer la route. Mais à quelle fin ? Qu’est-ce qu’un chien abandonné pouvait bien lui apprendre ?
En plus, maintenant c’était trop tard. En partant, le chien avait heurté une armoire qui s’était effondrée et avait bouché le passage. Le temps de tout déblayer, il serait déjà loin.

Par contre, Eihiko n’avait pas oublié la pièce de métal. Une sorte de … plastron peut-être. Il en avait la forme. En tous cas le chien devait l’avoir dénichée quelque part. Le garçon passa la seconde porte, pénétrant dans une pièce qui semblait vide. Et cette fois-ci il n’y avait pas d’autre porte susceptible de renfermer des secrets enfouis dans la vieille forge. Alors le chien avait trouvé cette pièce de métal au-dehors de l’établissement ? Dans ce cas pourquoi l’avoir amenée ici ? Il devait y avoir quelque chose, un peu comme un trésor. Un endroit où il amassait son butin.
Les yeux du Genin s’arrêtèrent sur une source lumineuse entre deux lattes du plancher. De la lumière ? Sous le sol ? Etrange. Il s’approcha et commença à trifouiller pour voir s’il ne pouvait pas retirer les planches. C’est là qu’il s’aperçut qu’il venait de s’agenouiller sur une trappe, menant à une pièce secrète.


** Woaw, terrible ! Une pièce secrete, rien que ça ! Et dans une forge abandonnée ! Ca ressemble à une quête menée par un héros pour obtenir une épée légendaire … Bon sang, ce que j’aimerais avoir une épée légendaire. J’aurais la méga classe avec ça. J’imagine même pas le repas que me préparerait la jolie bibliothécaire si j’avais une épée légendaire. **

Soudain, l’évidence frappa le garçon. Quelque chose de la plus haute importance, et auquel il n’avait jamais réfléchit. Quelque chose sans quoi toutes ses aspirations n’avaient même aucun sens, car une fois qu’il aurait ce qu’il désirait, il serait déjà trop tard.

** Lorsque je tiendrais l’épée légendaire dans ma main pour la première fois, il faudra que je lui trouve un nom. Pour la baptiser. Mais si je n’y réfléchis pas, je vais forcément trouver un nom pourri que je regretterais toute ma vie … Voyons … La pourfendeuse de tempête de la mort qui tue ? Ouais c’est pas mal ! Mais ça ne me correspond pas trop. La super trancheuse d’orage ? Oh ouais, je le tiens, ça c’est un nom qui en jette vraiment ! **

Que ce soit clair. En tant que narrateur je connais tout du passé, du présent et du futur d’Eihiko. C’est mon petit protégé. Hors de question qu’il ait une épée avec un nom aussi pathétique un jour, peu importe la force de l’épée. Surtout que je le connais : s’il en avait une, il crierait son nom à chaque fois qu’il attaque avec. Vraiment, pas moyen.

Le blondinet arrêta immédiatement son processus de réflexion quand il ouvrit la trappe et passa dans la pièce du dessous. Cette pièce secrète était une véritable caverne d’Ali Baba. Il y avait ici toutes sortes de pièces métalliques, ou même en bois. Il attrapa tout ce qui lui passait sous la main, les examinant un par un. Des bras en bois, plastrons métalliques, des jambes articulées. Tout ce qu’il fallait pour construire des créatures humanoïdes artificielles. Eihiko connaissait bien ces pièces, il en avait vu de nombreuses. Les utilisateurs du Kogutus étaient rares, mais il y en avait quelques-uns qui passaient souvent voir son grand-père, à Shousan. Et il avait déjà vu le vieil homme travailler avec eux pendant des après-midi pour retaper ce genre de pièces. Un travail d’orfèvre et de forgeron en même temps, disait-il.
Le Genin manipula un peu certaines pièces présentes dans la pièce. Il dénicha des dispositifs ingénieux dissimulés dans plusieurs d’entre elles. Des lanceurs dans lesquels on pouvait placer des armes, des fumigènes, ou des poisons. Des lance-flammes. Et encore bien d’autres armements ou pièges astucieux destinés à l’usage du Kogutsu.
Eihiko reposa ce qu’il avait en mains et il continu son auscultation de l’endroit. Des outils étaient encore sur une table. Il attrapa une pince. Pas une trace de rouille. L’instrument n’était pas là depuis bien longtemps. Des traces de pas sur le sol poussiéreux. Quelqu’un était venu ici il n’y avait pas si longtemps. Il y a sans doute quelques heures, cette personne était encore là. Peut-être moins. Peut-être même qu’il l’avait entendu ouvrir la porte et s’était enfui le temps qu’il inspecte les autres pièces.


« Je me demande si … »

Eihiko Tsubazame est quelqu’un qui aime les raisonnements simples. Clairs. Il n’est pas vraiment fait pour se triturer l’esprit dans tous les sens avec des hypothèses farfelues ou tirées par les cheveux. Ce n’est ni un grand intellectuel, ni un stratège ou un analyste hors pair. Il est même plutôt mauvais, à cause de sa grande naïveté.
En revanche, il avait un étrange don pour les puzzles. Et relier certains indices entre eux lui arrivait parfois de manière inexplicable. Ca devait découler du même genre de réflexion qu’il utilisait pour les puzzles, justement. Dommage que ce talent particulier n’ait pas une fréquence un peu plus élevée parce qu’il avait déjà manqué certains indices ou opportunités depuis le début de cette enquête en étant particulièrement peu vif d’esprit.


** Mais oui, évidemment ! Cette vieille forge à l’abandon qui ne l’est pas est une planque idéale pour construire quelque chose en secret. Ou pour reconstruire ! Deux silhouettes de petite taille, comme l’a dit l’père Aradu. Ce sont des pantins. S’ils ont déjoués les dispositifs c’est parce qu’ils ne prenaient pas beaucoup de dégâts à cause des pièges à cause de leurs blindages. Et les serrures … Avec tout cet outillage je ne doute pas que le constructeur les aient équipés de dispositifs permettant de les ouvrir. Quant aux chiens ou aux protections basées sur le sensoriel rien ne pouvait fonctionner. Ils lévitent grâce aux fils de chakra, donc aucun bruits. Une odeur de métal et de bois n’aura pas alerté un chien de garde. Et avec le manque de bruit en plus probable qu’ils ne l’aient même pas réveillé. Bon sang, incroyable. **

Donc il était dans l’endroit où le voleur fabriquait ses pantins. Eihiko se rappelait l’histoire du vieil homme. Le voleur avait dû venir dans la forge Hisashi, trouver la trappe secrète, et les pantins qui étaient au-dessous. Par contre, ce qui était curieux, c’était tout l’outillage récent utilisé … Le voleur n’avait pas seulement trouvé les pantins. C’était lui aussi un marionnettiste, et très bon. Il avait pu apporter ses propres modifications, mais aussi les utiliser.
Le blondinet parcourut la pièce, avec un certain respect malgré lui. Même si ce type était un voleur qui utilisait les pantins à de mauvaises fins, il avait dû passer énormément de temps ici à les travailler. Il connaissait la quantité d’efforts qu’il fallait pour forger ne serait-ce qu’un petit kunaï. Et aussi pour des pièces de Kogutsu. Et il ne pouvait pas s’empêcher d’admirer la pièce, l’ambiance, avec un œil nouveau.
Alors que sa main passait sur le mur, pensive, elle heurta quelque chose. Une sorte de relief qu’il n’avait pas vu. Curieux, Eihiko tenta de l’attraper, de le presser, avant de trouver une sorte de mécanisme qui visait à le faire coulisser. Il révéla par la même occasion un renfoncement dans le mur, où était caché … un carnet. Il l’attrapa, et constata qu’il n’avait aucune poussière qui le recouvrait malgré sa place. Quelqu’un devait l’utiliser régulièrement. Il inspecta ensuite le reste du renfoncement. Une plume très usagée, et de l’encre. Comme il le pensait, quelqu’un utilisait ce carnet régulièrement. Quels secrets pouvait-il bien renfermer ?

Il ouvrit la première page et commença sa lecture par celle du titre …


« L’Héritage et la Volonté de Miyato Hisashi. »
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Eihiko Tsubazame
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MessageSujet: Re: Rang D - Les ombres chapardeuses   Rang D - Les ombres chapardeuses EmptyDim 19 Juin 2016 - 7:07

Eihiko avait les joues humides, et les yeux rouges. Il avait fini par pleurer après avoir lu le carnet et l’histoire qu’il contenait. L’histoire du forgeron et fils de forgeron, Miyato Hisashi. La moitié du carnet était une biographie qui racontait l’histoire de sa vie.

Il était né pendant le début de la guerre entre Shousan et l’Empire, à l’époque où le statut quo n’était pas encore effectif. Les batailles s’enchainaient, plongeant les plaines arc-en-ciel dans le chaos. Miyato était un jeune forgeron qui avait hérité sa forge de son défunt père. Il n’avait toujours forgé que de l’outillage pour les paysans qui vivaient dans la campagne autour d’Ito. Mais un beau jour, des ninjas représentant Shousan étaient venus. Ils lui avaient demandé de forger des armes pour le compte du village caché. Il serait payé, et son nom serait inscrit parmi ceux qui avaient contribués à l’effort de guerre. Désireux d’offrir une belle vie à son fils à naitre, Miyato accepta. Et il eut bientôt beaucoup de yens. Suffisamment pour que son enfant ait une vie prospère, se disait-il. Et il continua de forger des instruments de mort. Sa femme fut emportée par ce qui aurait dû être un heureux événement, et son ardeur à offrir à son enfant la vie paisible qu’il lui avait jurée redoubla. Il lui appris tous les rudiments de son art.
Ryuhei Hisashi était promis à un bel avenir, et Miyato était fier de dire qu’il le lui avait construit. Il lui léguerait un fier héritage. Mais Ryuhei tomba malade. Une maladie incurable, qui l’emporterait tôt d’après les docteurs. Inconsolable, Miyato appris néanmoins que des médicaments pouvaient rallonger son existence et lui permettre, même, de vivre longtemps. Mais ils étaient chers. Et son argent durement gagné s’engouffra dans les médicaments.
Miyato partit donc à Shousan afin d’obtenir une augmentation honnête. Ce n’était pas beaucoup plus, mais juste de quoi payer les médicaments de son fils. Mais Shousan était aveuglé par l’effort de guerre, et très près de son argent et de ses ressources. Rien ne lui fut accordé. Fou de douleur et de chagrin, Miyato se mit alors à voler des médicaments afin de maintenir son fils en vie. Mais les autorités du village du feu envoyèrent bientôt deux ninjas, qui l’arrêtèrent et mirent fin à ses espoirs. Pour rembourser ses dettes, envers ses compatriotes et la société, Miyato fut contraint de travailler dans les champs.
Persuadé de la mort prochaine de son enfant, Miyato fini par se tuer à la tâche, mourant de chagrin et de fatigue après une vie de dur labeur. Il avait été un homme honnête, mais il avait été trahi par le village de Shousan. Par le village de l’espoir.

Mais la seconde moitié du carnet était bien plus étonnante, et écrite à la première personne par Ryuhei Hisashi. Il n’était pas mort. Les médicaments de son père l’avaient aidé à se sentir un peu mieux. Ce n’était pas grand-chose, et il était condamné à une vie de faiblesse et de repos constant. De souffrance, aussi. Mais il vivait. Son père lui avait offert la chance de vivre. Il ne lui en voulait pas du tout. Au contraire, il parlait de poursuivre son œuvre.
Il avait retrouvé ses pantins dans la vieille forge, ceux qu’il avait caché pour ne pas qu’on les lui arrache après le vol. En fouillant la forge, les ninjas n’avaient rien trouvés. Et ils avaient apparemment mieux à faire que de pousser leurs recherches plus en avant. Afin de parfaire l’œuvre paternelle, il s’était mis lui-même à commettre des vols afin de tester les capacités des pantins. Rien de valeur, ça ne l’intéressait pas. Tout ce qu’il désirait, c’était mettre l’héritage de Miyako Hisashi à l’épreuve. Afin de l’améliorer encore et encore, car c’était la dernière œuvre de sa vie. Et surtout, celle avec laquelle il avait sauvé sa vie.


« Snurfl … Snuuuuurflll … »

D’un revers de manche, Eihiko essuya son nez qui dégoulinait. Cette histoire était à la fois tragique, magnifique, et effrayante pour lui. Il savait à qui il avait affaire maintenant. A Ryuhei Hisashi. Le fils d’un brave forgeron abandonné par le village du feu. Comment Shousan avait-il pu laisser faire cela ? Les ninjas n’étaient-ils pas censés protéger les gens ? A quoi bon faire la guerre à l’Empire si on ne faisait pas mieux qu’eux lorsque c’était le pays du feu qui protégeait un pays ? Voilà pourquoi l’affaire avait été étouffée, alors … Et le blondinet venait de mettre la main sur la vérité. Il était effaré et en pleine phase de doutes.
Presque tétanisé, il lui fallut plusieurs minutes pour retrouver son calme et se lever. Lentement. Il avait comme une boule à l’estomac. Shousan avait trahi un innocent. Pire, quelqu’un à qui il avait demandé de l’aide. Il n’en revenait toujours pas. Eihiko avait admiré les ninjas depuis sa plus tendre enfance, et on lui disait maintenant qu’ils n’étaient peut-être pas si héroïques qu’il n’y paraissait.

C’est en trainant des pieds, après avoir remis le carnet à sa place, qu’il sortit de la vieille forge. Il devait être tard. La fin de l’après-midi. Il avait donc passé plusieurs heures à feuilleter ce carnet et à lire ce contenu traumatisant. Bah, peu importe, il avait besoin de quelque chose de réconfortant. De chaud, et de familier surtout. Des sueurs froides le prenaient au dos, il tremblait. Il s’arrêta devant le stand de SuperRâmens, et d’une voix monotone, il demanda à ce qu’on lui amène trois bols. Il montra son bon de repas gagné lors de la mission avec Sham pour ne pas avoir à payer. Et il partit s’asseoir un peu plus loin pour savourer son repas. En silence, la joue enfoui dans son poing. C’était presque comme s’il n’avait pas l’intention de déguster son repas pourtant délicieux. Mais l’arôme finit tout de même par le réveiller. Un peu. Suffisamment pour son cerveau martyrisé se remette à fonctionner sur autre chose que sur sa déception.


** Je dois retrouver Ryuhei. Mais je me demande où il peut bien se cacher. Pas à la forge déjà. Et vu son état si on en croit le carnet, je ne pense pas qu’il doit y venir souvent. Je me demande où je me planquerais à sa place … Je crois que je voudrais un endroit qui a encore un lien avec mon père, vu comment il l’admirait. Si papi avait le même genre d’histoire et que j’étais Ryuhei, c’est ce que je ferais. Mais dans ce cas, pourquoi pas la forge ? En plus, plus personne n’y va donc c’est un bon endroit pour se cacher. Il est quand même censé être mort. D’ailleurs pourquoi les ninjas n’ont pas su qu’il était encore en vie ? Bah, peu importe. C’étaient des connards, je ne les aime pas. Tant mieux s’ils étaient stupides. **

Eihiko se redressa, il n’avait toujours pas d’idée. Il se dirigea de nouveau vers le poste de police. Il fut aussi bien reçu que la première fois, mais vit de nombreux regards interrogatifs quand il demanda le dossier de Miyako Hisashi. L’affaire datait de plus de trente ans, normal. Mais bon, le bandeau de ninja ouvrait certaines portes et donnait suffisamment de passe-droit pour qu’il ait le droit de le consulter. Il n’eut pas à le lire bien longtemps : quand il vit l’adresse de la maison des Hisashi, il comprit aussitôt.
Et il détala à travers les rues d’Ito, laissant tout en plan, pour s’y diriger.

Il trouva la vieille maison, abandonnée et envahie par les lierres, sans aucun problème. A l’entrée, Eihiko aperçut le chien qu’il avait déjà vu dans la forge. Celui-ci le vit également, et s’empressa de détaler vers l’intérieur du bâtiment.


** Ce n’est pas un clébard abandonné ! C’est celui de Ryuhei ! Je n’ai pas le temps, il va prévenir son maitre, je dois me dépêcher ! **

Eihiko s’élança de toute la vitesse de ses jambes. Il manqua de tomber dans un escalier quand le bois se déroba sous ses pieds, mais il poursuivit le chien jusque dans une chambre à l’étage. L’animal essaya de refermer la porte derrière lui, sans doute pour la verrouiller. Mais le blondinet ne comptait pas que cela se passe ainsi. Il disparut soudainement, et réapparut à l’intérieur de la pièce alors que le chien refermait. Celui-ci, surprit, se mit à aboyer.

« Ca suffit, Courage. Ce n’est pas grave, tu as fait tout ce que tu as pu. Beau travail. »
« Vous êtes … Ryuhei ? »
« C’est bien ça mon garçon. Tu es venu pour m’arrêter au nom des autorités de Shousan ? »


Eihiko serra les poings. L’homme qui lui parlait était assis sur un lit aux draps défaits, dans un kimono simple qui devait lui tenir lieu de pyjama. Il devait même être étendu avant que le Genin arrive. Peut-être même dormait-il. Il avait la quarantaine, les traits tirés, émaciés et pâles. Il portait une paire de lunettes simples, et son visage était encadré de longs cheveux grisonnants. Son corps était maigre, ses muscles semblaient tellement … appauvris, qu’Eihiko avait du mal à les imaginer soulever son corps. Ryuhei. Jamais guéri, mais toujours vivant.
Le blondinet ferma les yeux. Et les rouvrit, ayant retrouvé sa détermination.


« Je ne peux pas vous arrêter. Pas comme ça. Pas juste comme ça … J’aimerais … Vous parler je crois. J’ai besoin de savoir tout ce qui s’est passé pour prendre ma décision. »
« Tu ne souhaites pas simplement faire ton travail ? »
« Je ne sais pas, j’ai du mal à comprendre. Shousan a commis une erreur impardonnable. Je rêve de devenir un héros et … Je ne pense pas que je puisse le devenir si j’ignore l’histoire que j’ai lue dans votre carnet, Ryuhei. J’ai besoin de savoir le fin mot de tout cela. Je veux devenir un grand ninja un jour et rendre le pays du feu encore meilleur. Mais je ne peux pas emprunter ce genre de voie que le village a pris par le passé avec votre père ... »
« Et si je ne te le raconte pas ? »
« Je ne sais pas … Je serais sans doute un peu perdu. »
« Ahaha ! *Kof* *Kof*. Hum … Bien, prends une chaise, je vais te raconter tout ce que tu ne sais pas encore. »
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Eihiko Tsubazame
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MessageSujet: Re: Rang D - Les ombres chapardeuses   Rang D - Les ombres chapardeuses EmptyDim 19 Juin 2016 - 7:58

« Bien, je t’écoute petit, que souhaites-tu savoir ? »
« Pourquoi ? Pourquoi Shousan a-t-il fait ce qu’il a fait à votre père ? J’aimerais comprendre. Shouma Uzumaki est un Shoukage qui est venu en aide à quantité de personnes, et je ne le vois pas trahir un innocent qui avait placé sa confiance dans le village. »
« J’ai été surpris, moi aussi, quand j’ai entendu parlé de ce Shoukage. Mais son prédécesseur n’était pas aussi bon et gentil que lui. La réponse ne va pas plus loin que ça. Il est mort pendant la guerre qui, indirectement, aura coûté la vie à mon père. Et Shouma a alors pris sa place, mais il était trop tard pour le brave Miyako Hisashi … »
« Vous … Ne me détestez pas ? Je suis un ninja de Shousan. Vous ne haïssez pas plus que tout mon village et ce que représentent les ninjas après ce qu’il s’est passé ? »
« Au début, peut-être … Mais je ne vois devant moi qu’un garçon qui a de bonnes intentions. Et puis, j’ai eu le temps de penser à tout cela. En vieillissant, étendu ici le plus souvent, j’ai même eu beaucoup de temps. Il y a des hommes bons et des hommes mauvais, même à Shousan. Le précédent Shoukage était un homme mauvais pour moi. Parmi les deux ninjas qui sont venus nous arrêter, l’un d’eux se fichait pas mal de nous. Je pense aussi que c’était quelqu’un de mauvais. Je les hais, oui. De toute mon âme. Mais le second ninja, lui, a été sensible à notre histoire et a montré beaucoup de compassion. Il a promis à mon père de faire en sorte que je puisse vivre sans être inquiété par les habitants ou Shousan. Il a invoqué Courage, qu’il a chargé de me protéger et de m’apporter à manger, et il a fait croire à tout le monde que j’étais mort de ma maladie. Il a aussi trafiqué les papiers de la maison et de ma famille, indiquant qu’il existait quelqu’un qui revendiquait cet héritage au pays de la neige et qu’il reviendrait le prendre un jour. Pour que j’ai un toit où me cacher. Je pense qu’il était, lui, un homme bon. Tu vois, je ne peux pas détester tout Shousan et ses ninjas. L’un d’entre eux a tant fait pour moi … Enfin. L’une d’elle plutôt. C’était une jeune femme. »
« Quel était son nom ? »
« Chizara Akimichi. Elle est revenue me voir une fois, il y a douze ans. Elle me racontait qu’elle s’était mariée et avait eu un fils, même. Puis plus rien. J’ai imaginé le pire bien sûr, mais j’ai espéré qu’elle avait peut-être simplement refait sa vie. Tu l’as déjà croisée ? Elle était Jounin si je me souviens bien. Une femme grande, un peu forte. Elle possédait des yeux bleus éclatants et des cheveux blonds comme les blés. Les mêmes que toi, c’est pour ça que j’ai laissé Courage rentrer. Je me disais que peut-être … »
« Je suis désolé … Je m’appelle Eihiko Tsubazame, et je ne connais pas du tout Chizara Akimichi. Mes parents sont commerçants, je l’aurais su s’ils avaient eu une quelconque trace d’héroïsme dans les veines j’en ai bien peur … »
« La ressemblance est pourtant si frappante … »


Eihiko haussa les épaules. Il aurait bien aimé avoir une telle mère, bien sûr. Mais il ne connaissait vraiment pas du tout cette femme.

« Peut-être as-tu déjà croisé son fils alors ? Il doit avoir à peu près le même âge que toi maintenant. Il avait à peine deux ans la dernière fois qu’elle est venue me voir … Peut-être que tu as déjà croisé un Akimichi avec des yeux éclatants ? »
«J’ai croisé un Akimichi à l’académie … Mais il ne correspond pas du tout à votre description … »
« Tant pis … Chizara était une femme formidable en tous cas. Courageuse, pleine de bonté. Peut-être qu’elle était un peu naïve cela dit … mais bon, c’était sans doute un effet secondaire de sa gentillesse et de son optimisme. Elle ne m’a jamais parlé de son mari c’est bien dommage. J’aurais voulu rencontrer sa famille, son fils aussi. Pour leur dire à quel point leur mère était formidable. Qu’il n’y avait que son appétit qui égalait sa grandeur en tant que ninja ! Ahaha ! *Kof* *kof* »
« J’aurais bien aimé la connaitre, c’est vrai qu’elle avait l’air d’être quelqu’un de bien. »


Le blondinet était un peu rassuré. Cette sale histoire n’était le fait que de quelques individus malsains, deux en fait, ce n’était pas ce qu’était réellement Shousan. Son idéal de shinobi n’était pas ébranlé par ces découvertes.
Malgré tout, des personnes mauvaises avaient réussi à devenir des ninjas. Et même une avait réussi à devenir Shoukage … la guerre n’était pas une excuse pour ce qui était arrivé à la famille Hisashi. Cette tragédie avait connu au moins mille moyens d’être évitée. Pourquoi fallait-il toujours que les adultes se soucient toujours autant de l’argent ? Cet homme avait besoin de médicaments, et personne n’avait bougé le petit doigt pour le sortir de son malheur …


« J’ai pris une décision, Ryuhei. Je vais devenir Shoukage. J’ai toujours voulu devenir un héros, mais là j’ai compris que je voulais devenir Shoukage. Je ne laisserais pas quelque chose comme ça arriver une seconde fois. Et pour pouvoir empêcher ce genre de choses, il faut que j’atteigne la dernière marche. Je vais réaliser mon rêve de mettre sur toutes les bouches le nom de l’éclair blanc de Shousan … »
« L’éclair blanc, tu dis ? »
« Oui, l’éclair blanc de Shousan. C’est mon nom. Je suis le Genin le plus rapide, et bientôt, je serais le ninja le plus rapide de tous. L’homme le plus rapide du monde. »
« Où … Où as-tu déniché ce surnom ? »
« Hein ? Je l’ai inventé, pardi ! C’est mon surnom rien qu’à moi. »
« Je vois … »


Les neurons de Ryuhei semblaient fonctionner à plein régime. Soudain ses yeux s’agrandirent, et il les ferma peu de temps après. Il avait réalisé quelque chose, finalement.

« Je vais arrêter de voler. De toute manière, je n’en ai plus pour longtemps. Quelques jours tout au plus. Ca fait quelques années que les médicaments ne font plus effet, ils ne ralentissent plus la progression de la maladie. Mon père m’a offert trente ans d’existence que je n’aurais jamais dû avoir. J’ai achevé son œuvre, j’aimerais reposer en paix maintenant. »
« Son oeuvre … Vous voulez dire les pantins ? »
« Oui les pantins. Ils sont derrière, là-bas. Je … Tu as tous les éléments en main, maintenant. Que vas-tu faire ? »
« Je ne peux pas vous dénoncer. Mais ces pantins ne peuvent pas rester ici, quelqu’un de mal intentionné pourrait les trouver … Je vais les cacher dans la forge de mon grand-père. Je connais un recoin secret dans la cave que même papi ne connait pas. Ils seront en sécurité là-bas. Et quand je serais Shoukage, je les donnerais au marionnettiste le plus méritant et le plus brave du village. »
« Que vas-tu dire aux autorités de Shousan ?»
« Que le voleur s’est enfui, et qu’ils étaient deux. Je donnerais un signalement bidon et de fausses descriptions. Je dirais aussi que les vols devraient s’arrêter et que je leur ai fait peur. »
« Ta mission sera probablement un échec si tu fais ça.»
« Probablement. Bon. Je ne vais pas trainer ici. Je range les pantins dans leur sac de transport, et je retourne à Shousan pour remettre mon rapport. J’ai pas mal de choses à faire avant de remplacer le Shoukage. Je … Au revoir. »
« Au revoir … Il est déjà parti. Chizara ce petit avait vraiment les mêmes yeux que toi … »


Eihiko fit exactement ce qu’il avait dit le soir-même. Il remit aux autorités de Shousan un rapport complètement bidon. Déjà qu’il n’avait pas écrit toute la vérité dans celui de la mission avec Sham pour pouvoir le rendre plus joli … Est-ce qu’il aurait une mission clean un jour ?
Enfin il était fier de lui. Il avait pu offrir une belle mort à quelqu’un de bien, et adoucir un peu une affaire datant de trente ans … Une sale affaire dans laquelle Shousan était mouillé. Et en ne sacrifiant que la réussite d’une mission. Et puis, malgré tout, les vols allaient s’arrêter et il avait pu embarquer les objets volés pour les rendre au poste de police local. Ryuhei n’en avait pas besoin après tout. Sauf tout ce qui était nourriture, bien sûr, qu’il avait déjà consommée.

Malgré tout, c’était la première fois qu’un doute sur les autorités de Shousan l’avait pris, et il se sentait encore mal. Et puis l’histoire des Hisashi était vraiment une tragédie. Rien que d’y penser, il avait envie de pleurer à nouveau. Heureusement qu’il y avait eu cette Chizara, sinon l’histoire aurait été encore plus triste.


** C’est un ninja comme elle que je souhaiterais devenir. Au cœur pur, et qui sauve des vies. Pas un ninja qui sème la mort autour de lui. Un véritable héros. **
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MessageSujet: Re: Rang D - Les ombres chapardeuses   Rang D - Les ombres chapardeuses EmptyDim 19 Juin 2016 - 8:02

La mission est un échec.

Néanmoins, les commerçants d'Ito qui fournissaient tous une partie de la récompense sont contents d'avoir récupérés leurs marchandises et que les vols se soient arrêtés, donc tu auras la récompense en yens.
En revanche, la pilule de l'armée était fournie par le village et ils considèrent que le fait d'avoir laissé échapper les deux voleurs est un échec de la mission. Tu ne l'auras donc pas.


Eihiko : 25 xp, +150 yens.
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